L’apparition de maman ours
"Tu as une semaine exactement et l’on arrive à l’épicerie. En entrant, je me surprends à penser « j’espère que personne ne va regarder mon bébé ». Je guette les autres avec mon regard de protectrice."

Mon bébé, apprendre à devenir ta mère un peu plus chaque jour me comble de bonheur. Je souhaite me souvenir de chaque moment, chaque émotion. Pour y arriver, je prends des millions de photos et j’écris...
Mon bébé, laisse-moi te porter encore un peu.
Tu as 48 heures et ton papa t’a à peine pris 10 minutes en tout et partout quand je devais absolument me rendre aux toilettes. Je ne veux pas te déposer. Je t’ai porté pendant 9 mois et je ne suis pas encore prête à rester loin de toi. J’ai presque un torticolis à force de pencher ma tête vers toi pour te regarder dormir ou te nourrir. Je devrais dormir pour reprendre des forces, mais quand tu es avec moi je n’arrive pas à te quitter des yeux et quand ton petit corps n’est pas près du mien c’est encore pire. C’est comme si l’on me demandait de laisser une partie de moi sur place et de partir me coucher un peu plus loin.
Mes hormones jouent au yoyo
Je n’ai jamais autant pleuré. La bonne nouvelle c’est que la majorité du temps, je pleure de joie. Je pleure d’amour pour toi. Je pleure également pour des niaiseries. Une chance que les hormones ont le dos large... sinon je me serais posé des questions sur ma santé mentale.